Le 6e arrondissement

11 novembre 2023

C'est sous une pluie fine que le groupe de l'ARC se retrouve presque au complet devant l'église Saint Germain des Prés pour une visite du 6e arrondissement.

Ce quartier fut très fréquenté dans les années 50 par les artistes, les intellectuels et les noctambules.

Après Montmartre et Montparnasse, ce quartier est devenu le rendez-vous des Zazous de l'après-guerre, puis de Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir, Boris Vian, Jacques Prévert, Juliette Greco et bien d'autres, attirés par les nouveaux cafés comme "Les deux Magots" ou "Le Flore", juste en face.

L'Existentialisme (l'Existence précède l'Essence...dixit Sartre) séduit, se développe, nourrit les conversations où l'on refait le monde...

Ces cafés littéraires décernent des prix, récompensant de jeunes talents, que les éditeurs du quartier publient par la suite.

 

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Au centre du square, une statue de femme attire l'attention : la sculpture a été réalisée par Picasso et représente Dora Maar, peintre et photographe, égérie du mouvement surréaliste qu’il a rencontrée à la terrasse des Deux Magots, en 1936.

« À Guillaume Apollinaire », lit-on sur son socle. C’est en 1959 que Picasso a offert cette tête de bronze, à la Ville de Paris pour orner le mémorial érigé en l’honneur d'Apollinaire, grand poète, mort à 38 ans sur le champ de bataille en novembre 1918.

Le matin du 31 mars 1999, stupeur : la statue s'est volatilisée ! Malgré son poids de 80 kilos, l'oeuvre a été descellée de son socle durant la nuit.

En avril 2000, Ange Tomaselli, âgé de 72 ans, lors d'une visite au château de Grouchy dans le Val d'Oise, découvre la statue gisant dans un fossé. Il est sûr qu'il s'agit d'un Picasso mais personne ne le croit !

C'est en février 2001 qu'Ange en apporte la preuve en reconnaissant la sculpture dans un livre d’art mentionnant le vol.  Il informe la mairie de Paris qui replace la Tête de Dora Maar dans le square Laurent Proche.

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Nous traversons l'église Saint Germain des Prés dont la voûte étoilée a été récemment rénovée, pour arriver rue de l'Abbaye.

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Puis nous découvrons la Place Furstenberg, considérée comme la plus romantique des places parisiennes.

Elle a perdu une partie de son charme : un paulownia de 80 ans  a été abattu en août 2023 ...pour raison de sécurité. Consternation générale !

Alors on se tourne vers l'atelier de Delacroix tout proche. L'artiste avait choisi de se rapprocher ainsi de l'église St Sulpice où il travaillait sur la Chapelle des Anges.

L'analyse du célèbre tableau "La Liberté guidant le peuple"  de 1830, démontre qu'Eugène Delacroix exposait ses idées politiques dans la structure de ses oeuvres.

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Nous voici maintenant rue de Buci, rue animée et très fréquentée par les touristes.

On s'arrête devant le café où Jean-Baptiste Poquelin décida de prendre son nom de scène : Molière.

Le même immeuble hébergea la première loge franc-maçonne de France : la Loge St Thomas. Sur la façade au-dessus de la fenêtre centrale, on remarque une étoile flamboyante, un des symboles de la Franc-maçonnerie.

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Un peu plus loin, la Cour du Commerce St André, nous donne l'occasion d'évoquer la Révolution de 1789.

C'est au café Procope (l'un des plus vieux de Paris) que se retrouvaient les révolutionnaires Danton, Robespierre, Marat, quelques années après les encyclopédistes Rousseau, Diderot, Voltaire, dont ils se sont inspirés.

C'est dans cette même ruelle que Marat imprimait son journal "L'ami du peuple" et que la guillotine fut inventée par le Dr Louis et le député Guillotin.

Sans parler de Benjamin Franklin venu s'inspirer des idées françaises pour ébaucher la Constitution américaine !

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Avant-dernière étape avant le Sénat et la Fontaine de Marie de Médicis : le théâtre de l'Odéon, refuge mythique pour les étudiants rebelles de mai 68.

Les animateurs et animatrices évoquent leur jeunesse de façon humoristique et les rires fusent dans le groupe des jeunes visiteurs.

Les visites parisiennes apparaissent justement  comme le meilleur moyen de resserrer les liens entre les générations et de partager des émotions et de la convivialité.

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Un peu de rêve avant de se séparer : Acis et Galatée enlacés devant la fontaine Medicis ignorent le rocher que Polyphème, jaloux de leur amour, va précipiter sur eux....

Des fleurs partout, un bassin -miroir, l'Italie et son ciel bleu évoqués... la photo de groupe sera belle !

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Il est midi, l'heure où Philippe emmène le groupe vers un petit restaurant sympa....

Merci à Martine et à Marie-Françoise pour leurs photos