CARNAVALET & VICTOR HUGO

11 février 2023

Nous avions rendez-vous au métro Saint Paul à 9h45 et malgré les difficultés de transport 19 étudiants étaient présents. Le premier groupe guidé par Marie-Claire est parti vers la maison de Victor Hugo, tandis que le second guidé par Marie-Laure, conservatrice honoraire, rejoignait le musée Carnavalet.

Créé en 1866 par le baron Haussmann, préfet de Napoléon, et ouvert au public depuis 1880, ce musée d'histoire de la Ville de Paris, vient d'être rénové pendant 4 ans. Il a rouvert ses portes en 2021.

Près de 4000 œuvres sont présentées dans le parcours permanent qui témoigne de la richesse et de la variété des collections. Le parcours proposé va privilégier quelques oeuvres.

13 - REPORTAGES BALADES13 - REPORTAGES BALADES

 

Nous commençons par le sous-sol où nous découvrons un objet témoin des origines de la capitale : une pirogue reconstituée à partir de 160 fragments datés de la période néolithique (entre -2800 et -2500 avant notre ère). Il y a aussi des sculptures du Moyen-Age.

13 - REPORTAGES BALADES13 - REPORTAGES BALADES
13 - REPORTAGES BALADES13 - REPORTAGES BALADES

 

Puis nous accédons au premier étage où plusieurs maquettes sont exposées : l'hôtel Carnavalet, l'ile de la Cité, et Paris intra muros, contenu à l'intérieur de Philippe Auguste.

13 - REPORTAGES BALADES13 - REPORTAGES BALADES
13 - REPORTAGES BALADES13 - REPORTAGES BALADES

 

Aux murs, plusieurs tableaux qui commémorent la ville de Paris :   Ste Geneviève (420-502), la patronne de notre capitale. Selon la tradition, elle aurait sauvé Paris de l'invasion d'un peuple Barbare, les Huns, en 451. Un autre tableau représente l'Hôtel de Ville en partie détruit par un incendie en 1871. Une porte en chêne noircie par les flammes est fixée au mur, avec sa tête de méduse en ornement.

13 - REPORTAGES BALADES13 - REPORTAGES BALADES
13 - REPORTAGES BALADES13 - REPORTAGES BALADES

 

Puis nous découvrons une enfilade de salons,  superbement rénovés et meublés, selon une unité de temps et de lieu que la terminologie muséographique appelle ''period-rooms''

La marquise de Sévigné (1626-1696) célèbre femme de lettres, connues notamment pour ses Lettres à sa fille, Mme de Grignan, a vécu dans cet hôtel particulier à partir de 1677.

Ses lettres ont laissé un tableau brillant et très vivant de la société de son temps, servi par une vigueur et une liberté de style exceptionnelles à l'époque classique.

Nous admirons le salon bleu, le salon rose et le salon doré, très représentatifs du mode de vie de l'époque. 

13 - REPORTAGES BALADES13 - REPORTAGES BALADES
13 - REPORTAGES BALADES13 - REPORTAGES BALADES

 

Pour redescendre, nous empruntons l'escalier de Luynes avec son décor en trompe-l'oeil, réalisation du peintre Paolo-Antonio Brunetti qui date de 1747, décor sauvé de la destruction de l'hôtel de Luynes lors du percement du bd Raspail.

13 - REPORTAGES BALADES13 - REPORTAGES BALADES

 

La visite se termine par la salle des enseignes.

Sont accrochées aux  murs toutes sortes d'enseignes représentant les métiers les plus divers métiers de bouche ou métiers d'art

 

13 - REPORTAGES BALADES13 - REPORTAGES BALADES13 - REPORTAGES BALADES

 

Il est temps d'aller Place des Vosges, visiter l'appartement de Victor Hugo

13 - REPORTAGES BALADES13 - REPORTAGES BALADES

 

Victor Hugo est célèbre dans le monde entier pour son roman "Les Misérables" mais que connaît-on de sa vie privée ? Cette maison de 7 pièces, située au 6 place des Vosges, qu'il occupa entre 1832 et 1848 rassemble des souvenirs de sa jeunesse, consacre quelques pièces à son exil entre 1852 et 1870 et expose la chambre mortuaire telle  qu'elle existait dans son appartement de l'avenue d'Eylau (devenue avenue Victor Hugo) en 1885.

Dans le vestibule, nous côtoyons son père Léopold, sa femme Adèle Foucher, ses quatre enfants Léopoldine, François, Charles et Adèle. Nous admirons ses épées d'Académicien (1841) et de Pair de France (1845). Nous évoquons ses premiers romans "Dernier jour d'un condamné" (1829) et "Notre-Dame de Paris (1831).

13 - REPORTAGES BALADES13 - REPORTAGES BALADES13 - REPORTAGES BALADES

 

Le Salon rouge présente deux tableaux : celui du romancier et son fils François, puis celui de Léopoldine morte noyée en 1841 lors d'une balade sur la Seine.

Grand chagrin du poète qui exprime sa douleur dans "Les Contemplations" : devant le portrait de Léopoldine, on lit le poème "Demain, dès l'aube .

 

13 - REPORTAGES BALADES
13 - REPORTAGES BALADES
 

Victor Hugo aimait bricoler, transformer des meubles achetés dans des brocantes.

Le Salon Chinois et la salle voisine nous permettent d'admirer ses oeuvres.

Plus loin, dans une vitrine, un moulage de sa main, parmi des feuilles de brouillon raturées, et la table haute où il avait l'habitude d'écrire.

Chef de file du romantisme, il recevait "Le Cénacle"   un groupe d'amis acquis aux idées du Romantisme caractérisé par la dominance de la sensibilité, de l'émotion et de l'imagination sur la raison et la morale. Les romantiques expriment leur désenchantement face au monde en montrant la corruption de la société et se réfugient dans la nature.

_______________________________________________________________________

13 - REPORTAGES BALADES13 - REPORTAGES BALADES
13 - REPORTAGES BALADES13 - REPORTAGES BALADES

 

Victor Hugo aura combattu la peine de mort, la misère - surtout celle des enfants - et Napoléon III.

Dans le grand âge il trouve un réconfort auprès de ses petits-enfants (L'Art d'être grand-père). puis il s'éteint dans la belle chambre bordeaux en 1885, que le musée a reconstituée. Deux millions de personnes suivront son cercueil depuis l'Etoile jusqu'au Panthéon où il repose.

Les deux groupes se retrouvent au métro St Paul pour aller déjeuner avec Philippe.

Merci à Ania et  Marie-Françoise pour leurs photos

13 - REPORTAGES BALADES13 - REPORTAGES BALADES