le quartier de Bercy

5 octobre 2024

Par un magnifique soleil, 17 étudiants accompagnés de 3 animatrices se retrouvent devant les chais de la Cour St Emilion pour l'exploration de l'ancien domaine viticole de Bercy, réhabilité dans les années 80.

 

 

Le premier chai date de 1662 et c'est Louis XIV qui accorde une exemption de taxes sur l'alcool. Le domaine devient au 19ème siècle le plus grand domaine commercial de vin au monde. Le privilège perdure jusqu'à l'annexion des villages autour de Paris en 1860. Tout concourt à son essor : 3000 bateaux remontent la Seine depuis Marseille et la Bourgogne pour acheminer le vin au Port de la Râpée à Paris 12ème. Le train accède au domaine grâce à des rails encore visibles à l'heure actuelle. 

     
 

7000 ouvriers, des attelages de chevaux, des tonneliers, s'activent sur les 72 hectares entre le boulevard Poniatowski et le pont de Bercy. Des guinguettes s'établissent çà et là. Les ouvriers s'y rassemblent après la journée de travail pour y boire un médiocre vin blanc "le guinguet" et  y manger l'entrecôte Bercy, grillée sur bois de tonneaux et accompagnée d'une sauce au vin blanc

Deux incendies, la crue de 1910, et une nouvelle pratique de "la mise en bouteille au château" privilégiant la qualité des crus, concourent au déclin de Bercy. Dans les années 70 le gouvernement décide la fermeture des lieux et charge des architectes de réhabiliter le quartier.

Ainsi vont naître plusieurs  pôles :

Le parc Yitzhak Rabin (1993) composé d'un jardin romantique, d'un jardin horticole de parterres et d'un espace de Grandes Prairies reliant la cinémathèque française à la BNF par la Passerelle Simone de Beauvoir. Poumon vert du quartier avec 1600 arbres dont 200 centenaires.

     

   

Puis le groupe se rend rue de l'Aubrac où siège l'Amicale des Aveyronnais. Chaque année, un marché de trois jours expose les produits du terroir : 11,12,13 octobre ! A Paris 80 amicales accueillent les provinciaux nostalgiques...

             

Plus loin, des chais authentiques, en meulière, abritent le Musée des Arts Forains, particulièrement recommandé pour ses salles superbes et son musée riche d'histoire foraine.                                  

Enfin on accède aux Grandes Prairies conduisant à la Passerelle Simone de Beauvoir et à la Gare routière des Flixbus. Une très jolie fontaine mène à la série des 21 statues d'Enfants du Monde réalisées par l'artiste Rachid Khimoune. 

         

                 

Diamétralement opposée, s'élève la Cinémathèque de Franck Gehry, adepte du déconstructivisme. L’architecture déconstructiviste des années 1990 est, en apparence, déraisonnable. Murs penchés, sols inclinés, poteaux de biais, fenêtres inclinées, ces édifices semblent avoir subi des secousses telluriques. Mais les architectes parlent d'un chaos contrôlé. 

Les missions de la Cinémathèque française sont la préservation, la restauration et la diffusion du patrimoine cinématographique. Avec plus de 40 000 films et des milliers de documents et d'objets liés au cinéma, elle constitue une des plus grandes bases de données mondiales sur le septième art.

           

La visite se termine devant les tubulures rouges de la Main à la fleur, don d'Oscar Niemeyer à la ville de Paris, en remerciement de l'accueil reçu lors de son exil en France (entre 1967 et 1972 au moment de la dictature militaire au Brésil).

 

Catherine emmène ceux qui désirent se restaurer au Café Lola tout proche.

       

Merci à Gabrielle, Kateryna, Marie-Françoise et les autres, pour les photos