Malgré un froid prégnant, une vingtaine d'étudiants étaient présents devant l'imposant clocher de l'église St Germain des prés (rescapé d'une grande abbaye du IVème siècle)

Dans le square voisin, on évoque les trois caractéristiques du quartier : une vocation littéraire avec une pléiade d'éditeurs célèbres, un centre de rencontres intellectuelles et artistiques dans l'après-guerre des années 50 (jazz, existentialisme etc...) et plus loin, vers Odéon les traces d'un passé révolutionnaire.

Après avoir admiré la splendide rénovation polychrome de l'église, le groupe se dirige vers la pittoresque place Fürstenberg où Delacroix a élu domicile au n° 6 pour travailler sur la peinture d'une chapelle de l'église St Sulpice. Sa maison est désormais devenue Musée Delacroix.

En arpentant la dynamique rue de Buci, on se régale ... les étals, les décorations de boutiques, les cafés, la convivialité ! Au café Molière, Jean-Baptiste Poquelin a officiellement choisi de s'appeler Molière ... Sur la façade on remarque l'étoile flamboyante de la Franc-Maçonnerie implantée dans cette rue au 18ème siècle - pour la première fois en France !

Le passage de la Cour St André parle de la Révolution de 1789 et du Siècle des Lumières : on y a inventé la guillotine, Marat y imprimait son journal "l'Ami du Peuple", Danton habitait à quelques mètres de là, les Encyclopédistes travaillaient dans le café Procope... L'histoire nous parle à chaque pas !

Le groupe se dirige ensuite vers le Théâtre de l'Odéon désormais appelé Théâtre de l'Europe - où des pièces d'avant-garde sont mises en scène dans la langue de l'auteur avec des sous-titres qui défilent sur des bandes à cristaux liquides. Lors de la révolution culturelle de mai 68, les étudiants y trouvaient refuge pour organiser des AG de concertation politique grâce à la bienveillance du directeur d'alors, Jean-Louis Barrault.

Non loin, notre dernière étape : le Jardin du Luxembourg, créé en 1612 sur la demande de Marie de Medicis et inspiré de ses chers jardins Boboli à Florence. Après l'assassinat d'Henri IV son mari en 1610, elle voulait retrouver la sérénité dans un cadre italien. Son Palais et son jardin appartiennent au Sénat actuel.

Après avoir vu quelques-unes des 106 statues qui agrémentent les lieux, la Fontaine Medicis où Polyphème jaloux surprend Galathée et son amoureux Acis, le Bassin Central, les ruches, les vergers, le groupe rejoint la rue Vavin.

Etudiants et animateurs / animatrices iront déjeuner dans un petit restaurant cubain fort sympathique.

Merci à Martine et à Marie-Françoise pour leurs photos.