Sous une pluie battante, ce samedi 15 octobre, 3 animateurs et 8 étudiants courageux bravent le mauvais temps pour visiter ce quartier historique.

Nous commençons par les Arènes de Lutèce. Un grand merci à Victor Hugo d'avoir mené une pétition pour que les Arènes ne deviennent pas le parking des tramways parisiens au 19ème siècle !

Quelques mots sur la période gallo-romaine, sur Clovis qui au 5ème siècle fait de Lutèce sa capitale en la baptisant Paris. On évoque Geneviève, la sainte patronne de Paris, qui repousse les Barbares au 5ème siècle, on passe les invasions vikings du 9ème siècle et on aborde la naissance de l'université de Paris au début du 13ème siècle.

Les abbayes se développent au Moyen Âge, les moines enseignent en latin, les étudiants viennent de toute l'Europe, logent dans des "collèges" et c'est ainsi que s'affirme la vocation universitaire du Quartier Latin.

Il est temps d'aller découvrir la maison de René Descartes au 14 rue Rollin : l'auteur du Discours de la Méthode et de la célèbre citation ''je pense, donc je suis'' a séjourné en ces lieux en 1644, 1647 et 1648... Non loin d'Ernest Hemingway, écrivain américain du 20ème siècle, très attaché à ce Paris festif.

Toute proche se trouve la Place de la Contrescarpe - déserte ce matin comme tous les matins ! Mais si animée en soirée : cafés, bars, restaurants, night clubs accueillent une foule d'étudiants cosmopolites.

Rue Clovis, on aperçoit les vestiges de l'enceinte de Philippe-Auguste (13è s.) qui se méfiait des Anglais basés en Normandie et voulait protéger Paris d'une éventuelle attaque, par un mur circulaire de 13m de haut et long de 5 km. Le roi pouvait ainsi partir en croisade en toute quiétude. Ce mur dissuada l'ennemi et ses vestiges imposants sont encore visibles à divers endroits de la capitale.

Au carrefour de la rue Clovis et de la rue Descartes, on découvre les établissements d'élites : l'Ecole Polytechnique (1794) formant les ingénieurs (école désormais installée à Palaiseau) et le lycée Henri IV rassemblant 2600 élèves parmi les plus brillants : 73% de mentions "Très bien" au Bac ....De nombreux élèves sont lauréats au Concours Général...

Nous profitons de l'ouverture de l'église Ste Etienne-du-Mont pour aller admirer le reliquaire de cuivre ciselé de Sainte Geneviève et le jubé (= tribune séparant le choeur de la nef), dentelle de pierre, unique en France.

Le Panthéon est à quelques pas. Cette basilique initialement érigée en 1764 par Louis XV en remerciement à Sainte Geneviève pour l'avoir guéri d'une grave maladie, a été transformée à la Révolution de 1789, en temple dédié aux grands hommes de la Patrie. La photo de groupe s'impose !

Parmi de nombreux héros masculins, six femmes dont Joséphine Baker récemment admise au Panthéon pour son action de résistante pendant la Seconde Guerre mondiale.

Nous nous dirigeons vers la rue Valette pour apercevoir le plus vieux collège de Paris : le Collège Sainte Barbe (devenu une bibliothèque universitaire depuis 2009). A l'angle de cette rue, se trouve la Bibliothèque Sainte Geneviève qui met ses 2 millions d'ouvrages à la disposition du public.

Direction la Sorbonne (1254) jadis collège pour les étudiants en théologie. Le Cardinal de Richelieu au 17ème y fit construire une chapelle destinée à recevoir son tombeau.

Le groupe de l'ARC se faufile au milieu des cars de CRS venus encadrer une manifestation ''contre l'offensive islamique à l'école'' au square Samuel-Paty devant le musée de Cluny. En effet, le ministre de l'Education Nationale Pap Ndiaye venait au square et à la Sorbonne au côté de Mickaëlle Paty, la sœur du professeur assassiné, à l'occasion de la remise du premier prix Samuel-Paty à des collégiens.

Les animateurs retrouvent un instant leur jeunesse qui a traversé les évènements de mai 1968. Prétexte pour évoquer la révolte des étudiants, avec, notamment, pour conséquence la modification des statuts de l'Université. De nombreux bâtiments plus modernes éparpillés dans Paris , ont accueilli les différents domaines : Paris 1, Paris 2, Paris 3 etc ...Droit, Sciences, Lettres, Médecine.

Quelques mots sur le Musée de Cluny, lieu d'hébergement des religieux de Bourgogne au 13ème siècle et sur les coquilles St Jacques de la façade qui rappellent aux pèlerins de Compostelle que ce lieu pouvait leur offrir le gîte et le couvert.

Une dernière photo devant les Thermes de Cluny chers aux Gallo-Romains avant de traverser le jardin de Cluny et de rejoindre la rue du Fouarre où, au Moyen Âge, les étudiants, assis sur des bottes de paille/foin écoutaient les leçons dispensées en latin par leurs maîtres.

Non loin se profile Notre-Dame, amputée de sa flèche par le terrible incendie de 2019, en cours de restauration. Le soleil brille enfin .... et le petit groupe se disperse.

Merci à Marie-Françoise pour ses photos.